Homélie pour la fête du Saint Ange Gardien et la commémoration de l'arrestation des Templiers

Lundi 13 octobre 2025, Paris. 

Salutations, paix et bénédictions apostoliques, au nom du Xristos Soter Logos, au sein du Divin Plérôme. Amen. 

Hier était le jour de la fête du Saint Ange Gardien, nous sommes invités à méditer le mystère de la présence angélique, discrète mais indéfectible, qui accompagne chaque âme humaine. L’Ange Gardien, dans la perspective ésotérique et gnostique, n’est pas simplement un protecteur qui veille sur les chemins extérieurs, il est le symbole vivant du Soi transcendant, l’émanation la plus pure de la Lumière, ce miroir intérieur qui nous relie à l’archétype divin d’où nous procédons.

Ce guide invisible ne se contente pas ainsi de prévenir le péril ; il œuvre patiemment à l’union alchimique du céleste et du terrestre en chacun de nous. Sa voix est celle du silence intérieur, celle qui nous rappelle, dans le tumulte des jours et la grisaille du monde matériel, que le sacré habite tout, même le plus humble détail de l’existence ordinaire. Entrer consciemment dans le dialogue avec son Ange, c’est accepter d’être guidé vers la connaissance de Soi, car il détient la clef de notre Nom secret, celui que seule la sphère supérieure de l’âme peut entendre et qui ouvre la porte du retour au Plérôme. Il est le canal par lequel la grâce du Très-Haut peut s’écouler vers notre cœur, en dépit de nos égarements mondains et de l’oubli profane du céleste.

Aujourd’hui, en ce 13 octobre, nous faisons aussi mémoire de l’arrestation des Templiers. Les circonstances de leur chute, marquées par la trahison impardonnable de Rome, la jalousie mesquine du pouvoir séculier et la persécution sous le voile de l’injustice, prennent sous la loupe ésotérique une coloration initiatique. L’épreuve du Temple nous rappelle que la fidélité à la Lumière ne garantit pas la protection contre le malheur mais transforme ce malheur en passage, en dévoilement du sens caché derrière le voile du temps.

Les Templiers, gardiens du secret et de la Tradition, savaient que la vraie forteresse est intérieure, et que la nuit de l’âme est le vestibule de toute illumination véritable. Leur arrestation ce 13 octobre 1307 fut l’illustration dramatique de la descente dans l’obscurité, mais aussi de la promesse de l’aube nouvelle — celle de la résurrection dans la gnose et la fidélité à l’Esprit, que nous honorons toujours 718 ans après ce jour finest. Puissions-nous voir dans leur destin une admonition : l’extérieur peut chanceler, la structure visible se dissoudre, mais rien ne saurait briser l’alliance sacrée scellée entre l’âme, son Ange, et la Lumière.

Que cette double mémoire nous encourage à reconnaître, dans les épreuves comme dans la paix, la main de l’Ange qui éclaire notre route, et le flambeau invisible des Templiers qui veille sur la Tradition secrète. Restons ouverts au mystère, veilleurs sur notre propre temple intérieur, et confiants dans la victoire de l’Esprit.

Dans l’unité du Christ Intérieur, en mémoire de l’Ordre du Temple, sous la garde silencieuse de nos Saints Anges,

Dans la Gnose et la Lumière, recevez ma bénédiction et que la paix éternelle du Plérôme vous illumine ainsi que votre famille, vos proches, vos cœurs et vos esprits.

Tau Heracléon II  

Évêque de de Paris, Église Gnostique Apostolique, Sanctuaire du Saint Paraclet